- horrifique
-
• 1500; lat. horrificus♦ Vx ou plaisant Qui cause ou est de nature à causer de l'horreur.Synonymes :⇒HORRIFIQUE, adj.Littér., p. plaisant. Qui est horrible, de nature à provoquer l'horreur. Synon. horrifiant, terrifiant. Cauchemar, vision horrifique. Ces vieux dragons horrifiques, endentés jusqu'au fond de la gueule, vomissant des flammes, couverts d'écailles (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 354). Il se courrouçait malgré lui, faisant terribles grimaces, horrifiques froncements de sourcils et regards torves (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 177). Un instrument d'acier (...) qui lui fait d'un morceau de viande une bouillie horrifique! (GONCOURT, Journal, 1893, p. 480) :• ... mon deuxième et lourd secret qui m'a hanté durant des années (...) et qui s'est transformé avec les années en une étrange et horrifique attirance pour les lépreux, attirance qui me surprit et me fit les fréquenter...CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 152.REM. Horrifiquement, adv. De manière horrifique, horrifiante. Ils se seraient aperçus (...) que les bastilles horrifiquement nommées Londres et Paris n'étaient capables d'arrêter au passage ni blé, ni bœufs (A. FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 327).Prononc. et Orth. : [
]. [
-] affectif. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 2e moitié XVe s. « effrayant » (J. MOLINET, Faictz et dictz, éd. N. Dupire, t. 1, p. 353, 29), fréq. au XVIe s., notamment chez Rabelais, v. HUG. Empr. au lat. imp. horrificus « effrayant, affreux ». Fréq. abs. littér. : 24.
horrifique [ɔʀifik] adj.ÉTYM. Av. 1500; lat. horrificus « qui cause de l'horreur », de horror, et facere.❖♦ Vieilli ou plais. Qui cause ou est de nature à causer l'horreur. — Littér. (avec l'orth. archaïque). || La Vie très horrificque du grand Gargantua, père de Pantagruel, de Rabelais.1 Pour moi, je suis maintenant perdu dans la politique (théorique) et je commence la seconde moitié de mon horrifique bouquin.Flaubert, Correspondance, 1742, 24 juil. 1878, t. VIII, p. 129.2 Costumes aussi peu couleur locale ou chronologiques que possible (ce qui rend mieux l'idée d'une chose éternelle), moderne de préférence, puisque la satire est moderne; et sordide, parce que le drame en paraît plus misérable et horrifique.A. Jarry, Lettre à Lugné-Poe, 1896, Pl., p. 1043.
Encyclopédie Universelle. 2012.